Rappel : c'est quoi la viande ?
Aliment tiré des muscles des animaux principalement des mammifères et des oiseaux. (définition du Larousse).
La viande fait partie intégrante de la gastronomie française et a longtemps été un signe de richesse. Néanmoins ce n’est plus le cas aujourd’hui, car la demande s’est démocratisée et de ce fait industrialisée. On estime qu’ ⅓ des français consomment de la viande chaque jour, ce qui représentait en 2017 environ 84 kg de denrées carnées par personne. Ce chiffre est en légère baisse face à un marché florissant qui se construit en parallèle: celui de l’alimentation végétale.
“Revenons à nos moutons”!
Aujourd’hui deux classes s’affrontent sur le marché de la viande pour répondre au désir insatiable du consommateur: d’une part les producteurs locaux en agro-écologie que nous soutenons avec une promesse sur la qualité, la transparence des méthodes d’élevage et la traçabilité, d’autre part les mégas fermes qui couvrent 83% des 800 millions de poulets élevés et 95% de l’élevage de porcs en France. Mais pour produire une telle quantité et optimiser le rendement, on y laisse forcément quelques plumes car malheureusement le bien-être des animaux n’est pas la priorité des industriels.
Au delà de son empreinte carbone importante (l’élevage est responsable à 14,5% des émissions de gaz à effet de serre mondiales, plus que tous les secteurs de transport) la viande c’est aussi une empreinte hydrique très importante.
Quelques chiffres intéressants à lire:
Pour les données sur le bétail, sont regroupés les besoins hydriques de l’alimentation (blé, soja, maïs) et les besoins en eau.
1kg de boeuf nécessite = 15 500 L d’eau,
1kg de porc = 4900L,
1 kg de poulet = 4000 L
1 kg de soja = 900 L,
1kg de maïs en grain = 546 L d’eau - 1kg de maïs de fourrage 240L,
1kg de blé = 590 L.
Les trois denrées végétales étant la principale alimentation du bétail.
VS quelques produits issus de l’agriculture végétale:
2 avocats et demi = 1000 L d’eau,
1kg de riz = 5000L d’eau,
1kg de tomates = 184L d’eau
1kg de carottes, salade, pommes = 130 L d’eau,…
Une fois tout cela dit, qu'est-ce qu'on en fait ?
Aujourd’hui il existe plusieurs moyens de réduire sa consommation de viande durablement au profit de la planète et de notre santé. Sachez qu’actuellement 70% des terres agricoles mondiales sont destinées à nourrir les élevages de bétail, et l’agriculture est responsable de 70% de la déforestation. Coïncidence? Pas vraiment.
L’élevage intensif est une catastrophe écologique et sanitaire dont il faut avoir conscience aujourd’hui. Il est urgent de manger intelligemment, et de comprendre les enjeux cachés derrière notre hamburger ou steak frites commandé avec insouciance une à plusieurs fois par semaine.
Vous ne serez pas surpris de lire ceci: les viandes sans mention, à bas prix, et bien évidemment qui ne sont pas issues de producteurs sérieux engagés en agro-écologie, ne pourront être que bas de gamme et provenant de méga fermes.
Les fermes usines cherchent à augmenter fortement la rapidité de production laissant pour compte la santé et le confort de l’animal parqué dans quelques mètres carrés avec ses congénères, gonflé d’hormones de croissance et d’antibiotiques toute sa vie. Leur unique nourriture: du soja OGM en première position, du maïs et du blé.
Les animaux herbivores deviennent alors granivores, et inévitablement ne peuvent produire de bons produits au goût fermier. Ces grandes fermes sont généralement perdues au milieu de terrains agricoles, loin des villes donc loin des hommes car une odeur pestilentielle entoure ces usines.
Les élevages sont parfois hors sols (élevage de lapins en cage), dans des hangars fermés avec une lumière artificielle pour accroître la production (poules pondeuses) ou sur plusieurs étages (élevage de porcs sur caillebotis), sans un brin d’herbe ou de foin, ou pire encore consomment des farines animales renommées PAT - protéines animales transformées - (ceci concerne l’alimentation de poissons d’élevage).
Se diriger vers une alimentation plus tournée vers le bio, la permaculture, l’agro-écologie assure un produit sain sans pesticide (ou contenant moins) ni d’herbicides, car les méthodes sont plus naturelles et le travail mécanique remplace les produits chimiques.
Par exemple: labourer les champs au lieu de disperser du Round-up, ou constituer un verger de plantes en synergie créant alors une biodiversité très productive, avec un effet répulsif sur les parasites à défaut d’utiliser des pesticides.
Fuyez ces produits pour de bon! Certes ils sont peu coûteux mais vous ne reviendrez jamais de cette expérience culinaire, tant les aliments issus d’agro-écologie sont goûtus et plus intéressants sur le point de vue nutritionnel.
Que faut-il faire pour manger intelligemment ?
1er solution : consommer consciemment, c'est limiter les repas contenants de la viande et du poisson et se soucier de leur provenance
S'approvisionner en direct avec les agriculteurs c'est dire STOP aux km dans l'assiette, et soutenir l'agriculture locale afin de trouver de bons produits ultras frais.
Ça tombe bien, nous nous inscrivons EXACTEMENT dans cette démarche chez Alancienne ;)
Et on va même plus loin, il est possible de venir visiter les fermes des producteurs, pour vous rendre compte du bien-être des animaux.
2eme solution : il existe plusieurs types de régimes d'éviction.
Sachez qu’à travers ce paragraphe nous ne cherchons pas à vous fédérer à un régime particulier mais à vous expliquer les revendications de ces adeptes.
Et peut-être, que certains viandards seront moins hermétiques aux revendications des végans.
L’alimentation végétale complète ou partielle est complexe et suscite des polémiques concernant l’équilibre alimentaire.
Il existe plusieurs types de régimes dont les principaux sont: le fléxitarisme, le végétarisme, le végétalisme, et le véganisme.
Avec cette tendance en pleine croissance, la réduction de consommation de viande est fondée sur des arguments incontestables, sur le coût de l’eau pour abreuver les animaux, des raisons éthiques et environnementales.
Les mouvements anti-spécistes et de protection des animaux, mettent aujourd’hui en lumière les conditions abominables dans lesquelles les animaux sont élevés puis abattus.
On vous éclaire sur ces régimes du moins restrictifs au plus contraignant.
Fléxitarisme: ou semi-végétarisme.
Les fléxitariens partagent les revendications et les opinions des végétariens sur l’environnement, les conditions d'élevage des animaux des mégas fermes etc. mais avec moins de restrictions alimentaires. Le consommateur choisit de manger de la viande et/ou du poisson lors d’occasions particulières (restaurant ou invitation chez des amis), ou passe par cette douce transition pour se diriger à son rythme vers le végétarisme.
Il est autorisé dans ce régime de manger des produits d’origine animale tels que les oeufs, le lait, le fromage, le miel etc.
Cette pratique est arrivée en 1990 aux Etats-Unis; l’homme à l’origine de ce régime alimentaire est Mark Bittman un journaliste militant contre la production industrielle de viande.
Le pesco-végetarisme et pollo-végétarisme: Comme leur nom l’indique, il est permis de suivre un régime végétarien et en plus de manger de la volaille pour le pollo-végétarisme, ou du poisson pour le pesco-végétarisme. La viande rouge est toujours prohibée.
Végétarisme: Le végétarisme exclut toute consommation de chair animale, cependant les aliments d’origine animale sont autorisés tel que les produits laitiers, le fromage, les oeufs, le miel. Il existe des variantes avec l’interdiction de manger des oeufs selon le végétarisme indien par exemple ou des champignons conformément aux “Lois de Manu”.
Comme vu plus haut, il existe plusieurs pratiques alimentaires qui découlent du végétarisme selon les possibilités, les envies et la motivation de chacun en intégrant parfois des denrées carnées.
Le végétarisme présente des atouts, car la majoration des végétaux pour compenser l’absence de viande ou de poisson, augmente les fibres. Ces dernières ont un rôle dans la prévention des maladies cardiovasculaires et du cancer colorectal.
Le régime végétarien procure une sensation de satiété plus importante et s’accompagne souvent d’une perte de poids excédentaire puis d’un maintien staturo-pondéral.
Il est plus en vogue avec le véganisme ces 10 dernières années, car les adeptes se soucient avant tout du bien-être animal et des enjeux environnementaux.
Le végétarisme et le véganisme sont des régimes certes, mais avant tout une idéologie.
De par cet engouement qui ne cesse de croître de la part des consommateurs, une grande diversité alimentaire arrive sur le marché.
Le bémol à ce régime peut-être de possibles carences alimentaires en Vit B12 et en Fer s’il est mal conduit. Il requiert également beaucoup de préparation et de temps en cuisine.
Malheureusement il peut être onéreux car le marché propose désormais des produits ingénieux imitant par exemple: le fromage, le chorizo ou les desserts lactés rebaptisé, et parfois avec un prix plus élevé que les produits de la version originale. Mais comme la viande de qualité est plus onéreuse que la plupart des produits du règne végétal, le panier s’équilibre.
Végétalisme: Pratique alimentaire très stricte visant à exclure tous les produits contenant de la viande, du poisson ou autre aliment d’origine animale. Ce régime s’accompagne d’une idéologie pour diverses causes éthiques (animale, environnementale, santé etc.).
Les végétaliens usent de leur créativité pour confectionner des préparations goûteuses et variées. Ils ont conscience des possibles carences en Vit D, Vit B12 et Fer et déficit en protéines de bonne qualité.
Parfois il est nécessaire d’enrichir l’alimentation par le biais de compléments alimentaires afin de couvrir le manque de certains nutriments. Les réactions de l’entourage ne sont pas toutes unanimes et peuvent en décourager plus d’un mais des impacts positifs sont rapidement ressentis par le consommateur.
Véganisme: Pratique la plus stricte reprenant les mêmes évictions que le végétalisme, en plus de refuser lorsque cela est possible le port de vêtements et tous autres gadgets ou objets d’origine animale (fourrure, laine, cuir, plumes de canard etc.).
Cette idéologie lutte pour la cause animale, et prend parfois la forme d’un mouvement dit anti-spéciste, décrivant les animaux comme des êtres sensibles dotés d’une conscience similaire à la nôtre. Ce mouvement s’inscrit dans la défense des animaux avec parfois des actes extrêmes de violence par des radicaux, contre les institutions corrélées à la viande (type boucherie, charcuterie, poissonnerie, abattoir, élevage intensif).
Hormis cela une multitudes d’études montrent l’aspect positif du régime végan sur la santé: prévention des maladies cardiovasculaires, diminution de l’acné, meilleure digestion après les repas, lutte contre la constipation, car l’équilibre alimentaire se fait inévitablement en adoptant le véganisme.
Alors si vous êtes “végé-curieux”, pourquoi ne pas tenter l’expérience avec le lundi vert par exemple? Ou vous essayer à des préparations sans viande sur quelques repas dans la semaine?
Testez votre créativité si le défi vous tente!
Faire un bilan sur sa santé est nécessaire à certains moments de vie. Si une sensation de fatigue persiste au fil des mois, une baisse d’énergie ou des difficultés à digérer, posez-vous quelques questions sur votre quotidien et vos habitudes alimentaires. Essayez d’opérer quelques changements simples sur le long terme.
Et comme le disait Hippocrate en 400 avant J.C, père de la médecine et philosophe: “Que ton aliment soit ta seule médecine”.
Ceci n’est pas un hamburger.
C’est un hamburger végan. Et c’est très très bon! ;)